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18 mars 2011

Lunéville. Petit tour en vieille ville (1)

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Lunéville

Le nom pourrait provenir de la Lune car sur la colline de Léomont se trouvait un temple dédié à Diane/Arduinna, déesse de la nuit...

Il pourrait également venir du vieux gaulois Llun ou Llon qui désignait un lieu agréable...

Quoi qu'il en soit, Lunéville a bien failli la décrocher plusieurs fois cette Lune, et devenir Nancy à la place de Nancy. En 1702 par exemple, quand le duc Léopold, horripilé par la présence de troupes françaises à Nancy, s'éloigne de la capitale lorraine pour s'installer à Lunéville où il se fait bâtir une très jolie résidence à l'emplacement du vieux château qui contrôlait la route du sel. Ce château se voulait un Versailles lorrain. Même Voltaire semble l'avoir admis quand il déclarait : "On croyait à peine avoir changé de lieu quand on passait de Versailles à Lunéville." Il faut dire qu'il était comme chez lui (sa maîtresse aussi...) chez le bon roi Stanislas qui, comme Léopold, avait installé sa cour à Lunéville. Une cour évidemment digne d'un roi avec son fou, le fameux Bébé.

D'avoir ainsi joué dans la cour des grands, Lunéville a conservé un enthousiasmant patrimoine qui court du XVIIIè s à la Belle Epoque, patrimoine de surcroît bien mis en valeur.

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La maison de François Devaux

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Cette maison, qui conserve une magnifique façade du XVIIIe siècle du côté du château, fut habitée par d'illustres personnages faisant partie de la cour des ducs de Lorraine. Son propriétaire Nicolas Devaux, chirurgien-major des Suisses du duc Léopold, occupait le rez-de-chassée de l'immeuble avec sa famille et notamment son fils François-Antoine (1712-1796). Panpan, surnom de François, devint par la grâce de Mme de Boufflers lecteur du roi Stanislas mais surtout un véritable poète de cour qui correspondait avec Voltaire. Ami de Mme de Graffigny qui devint célèbre avec ses Lettres d'une Péruvienne (1747), Devaux échangea fidèlement avec elle 2000 lettres qui constituent un témoignage exceptionnel de l'histoire intellectuelle française du XVIIIe siècle. Après la mort de l'ancien roi de Pologne, Panpan s'efforça de sauvegarder les jardins du château voués à la destruction. Le premier étage de cette maison fut occupé par la famille de Choiseul. Le père, François-Joseph comte de Stainville fut conseiller d'état de Léopold 1er, puis de François III qui devint empereur d'Autriche. Son fils ainé, Etienne-François fut secrétaire d'état aux Affaires étrangères, à la guerre et à la Marine auprès de Louis XV et mit en oeuvre le rattachement du duché de Lorraine à la France de 1766.   

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 Le théatre.

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En 1733, la régente du duché de Lorraine, Elisabeth-Charlotte d'Orléans, fit construire à cet emplacement une salle de comédie richement décorée d'ornements créés par l'Italien Bibiena pour l'Opéra de Nancy. Etant réservée à l'usage exclusif de la cour, elle fut édifiée dans la continuité du château et reliée par une galerie aux appartements réservés à la famille ducale. Sous le règne de Stanislas Leszczynski, roi détroné de Pologne et duc de Lorraine, Voltaire y joua la comédie avec d'autres courtisans. Une de ses pièces La Femme qui a raison fut créée à Lunéville en 1749 lors d'une fête en l'honneur du monarque polonais.

En 1908, un terrible incendie anéantit "La bonbonnière de Stanislas". Aussitôt la municipalité entreprit de construire un nouveau théatre sous la direction de Lucien Weissenburger. Soucieux d'éviter un autre drame, l'architecte utilisa des techniques d'avant-garde. L'ossature du bâtiment fut construite en béton armé et la couverture en métal. Ces matériaux, appréciés uniquement pour leurs qualités fonctionnelles, furent recouverts d'un placage en calcaire d'Euville et en savonnière.

L'ornementation de la façade, inspirée des arts du XVIIIe siècle, rappelle le prestigieux passé du théatre et inscrit cet édifice dans la tradition architecturale de Lunéville.

Détails.

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Le tribunal

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En 1706, le duc de Lorraine Léopold 1er posa la première pierre de ce bâtiment destiné au Conseil de la Ville. Mais l'Hotel de Ville fut progressivement investi par d'autres fonctions (boutiques, prison, Maîtrise des Eaux et Forêts, bailliage).

En 1798, la municipalité trop à l'étroit dans ses locaux fut autorisée à s'installer dans l'ancien couvent des chanoines réguliers de Saint-Augustin qu'elle occupe toujours. Dès lors, l'hôtel vacant rue du Château fut exclusivement affecté à la justice.

L'édifice, profondément remanié au XIXe siècle, est orné d'un panneau sculté en faible relief qui représente une allégorie de la justice. Il fut probablement conservé parce que son sujet convenait aux différentes fonctions de l'établissement. Seul le cartouche rocaille qui mettait en valeur les armoiries de Léopold 1er fur martelé à la Révolution.

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grosbecsmarguerite

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Dicton du jour :

Brouillard en mars,
Gelée en mai.

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botanique3

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